L’avocat, indispensable défenseur des victimes de harcèlement en entreprise
Le harcèlement au bureau survient lorsqu’un collaborateur est exposé de manière continue à des agissements malveillants. L’ambiance de travail toxique ainsi générée dégrade ses conditions de travail, compromet sérieusement sa santé et viole son droit fondamental à la dignité.
De façon répétée, il peut faire l’objet de remarques dégradantes, pressions insidieuses, isolement, propos à connotation sexuelle ou comportements menaçants peuvent s’additionner et installer un climat délétère.
Face à des cas avérés de harcèlement en entreprise, une démarche structurée menée par un avocat permet de qualifier la situation, de conserver les preuves et d’activer les bons leviers, internes et judiciaires, pour faire cesser les faits et obtenir une réparation adaptée.
Distinguer le conflit du harcèlement au travail
Lorsqu’un salarié s’estime victime de harcèlement dans un cadre professionnel, la première étape consiste à poser un diagnostic juridique lisible. Le harcèlement moral se caractérise par une série de comportements répétés qui visent à dégrader les conditions du travail de la personne ciblée et à nuire à sa dignité et à sa santé.
Le harcèlement sexuel implique des propos ou attitudes à connotation sexuelle imposés à la personne, avec ou sans chantage. S’ajoutent parfois des injures, menaces, mises à l’écart organisées ou représailles après un signalement.
L’appréciation se fait au regard du contexte et des effets concrets. Différents éléments sont observés, tels que la fréquence des faits, leur intensité, la présence éventuelle de témoins, l’existence d’écrits ou de messages et l’impact sur la santé ou la carrière. Un désaccord ponctuel ne suffit pas : la répétition et l’atteinte objective à la personne constituent des repères centraux. Lorsque l’employeur tarde à réagir ou minimise la situation, une méthode claire sécurise la suite.
Repérer les signaux qui dégradent les conditions de travail
Le harcèlement au travail ne se résume pas à des explosions visibles. Des pratiques diffuses peuvent produire les mêmes effets : recadrages publics humiliants, objectifs inatteignables, consignes contradictoires, retrait de dossiers, isolement lors des réunions, critiques quotidiennes de la personnalité, remarques sexistes, blagues déplacées, « mises au placard ». L’ensemble finit par peser sur la santé, la motivation et la progression professionnelle.
Identifier ces signaux permet d’anticiper la collecte des éléments utiles. Une trace écrite, même brève, change la trajectoire d’un dossier. La réaction de l’entourage professionnel compte également : collègues témoins, managers informés, membres du CSE sollicités, médecin du travail alerté. Plus le faisceau d’indices est précis, plus la lecture juridique gagne en solidité.
La nécessité de constituer la preuve sans se mettre en danger
La priorité est de documenter les faits de manière exhaustive sans s’exposer inutilement. L’objectif est d’archiver des preuves matérielles (datées et vérifiables) avant qu’elles ne soient détruites ou modifiées. C’est uniquement après avoir rassemblé ces informations qu’il est possible de décider de la meilleure stratégie à adopter. Mais pour bâtir un dossier solide, quelques réflexes simples s’imposent :
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Archiver systématiquement les messages, courriels, notes et comptes rendus pertinents, avec dates et auteurs identifiables ;
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Effectuer des captures d’écran du fil de discussion, sans omettre les indications essentielles, telles que les en-têtes de protocole et l’horodatage.
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Tenir un journal chronologique mentionnant faits marquants, témoins éventuels et réponses de la hiérarchie ;
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Mandater le médecin du travail pour constater le harcèlement subi par le collaborateur et ses répercussions professionnelles, en vue de définir formellement les ajustements de poste nécessaires.
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Procéder à une demande d’attestations circonstanciées rédigées par des collègues ou des tiers ayant assisté à certains épisodes ;
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Conserver l’intégralité des éléments dans un lieu sûr pour en optimiser l’examen par un avocat.
Selon la situation, un constat de commissaire de justice peut figer des éléments clés. L’objectif demeure simple : rendre lisible ce qui s’est passé, en s’appuyant sur des pièces compréhensibles et difficilement contestables.
Choisir la voie interne avant ou avec la justice
La prévention des risques professionnels, incluant le harcèlement en entreprise, fait partie des obligations de l’employeur. Avant d’engager une action en justice, le salarié devrait d’abord épuiser les recours internes. Il pourrait par exemple en parler à un manager neutre, solliciter les responsables des ressources humaines, aviser les délégués du personnel ou consulter le médecin du travail. Ces relais créent une traçabilité utile et peuvent déclencher des mesures de protection locales.
Le choix entre voie interne seule ou combinaison avec des actions judiciaires dépend de la gravité des faits, de l’urgence à protéger la personne et de la réaction de l’entreprise. Une approche graduée, proportionnée et argumentée par des pièces, évite la dispersion et préserve la crédibilité du dossier.
Les mesures d’urgence à prendre pour stopper l’engrenage
Lorsque la situation se dégrade, des mesures rapides s’imposent. Des demandes formalisées rappellent à l’employeur son obligation de préserver la santé et la sécurité. Selon les cas, il peut être nécessaire de solliciter des aménagements temporaires, un éloignement, une réaffectation ou la suspension de certaines interactions. Si les faits persistent ou s’aggravent, des procédures en référé devant la juridiction compétente peuvent être engagées afin d’obtenir des solutions immédiates.
Malgré l’urgence de la situation, il convient de rester méthodique. Chaque requête doit ainsi s’appuyer sur des pièces claires, datées et lisibles. L’objectif consiste à rétablir des conditions de travail sereines, à prévenir les représailles et à préserver la santé. Une action rapide et calibrée limite l’empreinte des agissements et réduit les risques d’escalade.
Poursuivre, réparer et restaurer la dignité
Deux terrains se combinent souvent. Sur le plan du travail, l’affaire peut être portée devant la juridiction prud’homale pour faire reconnaître la situation de harcèlement, réparer les préjudices subis et, selon les cas, contester une sanction ou une rupture du contrat. Sur le plan pénal, lorsque les faits sont jugés suffisamment graves, une action publique peut être initiée. Ce qui va déclencher l’intervention des services de police et engager la responsabilité délictuelle des mis en cause.
Le chiffrage des préjudices s’appuie sur les éléments rassemblés : altération de la santé, incidence professionnelle, pertes de revenus, frais engagés, atteinte à la dignité. Des actions complémentaires peuvent être sollicitées, comme la remise de documents, une réintégration lorsque la rupture est nulle, ou des mesures de publication judiciaire destinées à rétablir l’image. Le séquencement s’ajuste au rythme du dossier, sans précipitation ni inertie.
Le rôle clé de l’avocat en matière de harcèlement en entreprise
Le bon choix du conseil se mesure à des éléments concrets plus qu’à un intitulé. Un avocat rompu aux dossiers de harcèlement au travail sait activer les urgences, structurer la preuve, articuler les voies internes avec la procédure prud’homale et, si nécessaire, avec la voie pénale. La qualité de l’explication et la transparence sur les délais restent déterminantes.
Plusieurs facteurs aident à évaluer le professionnalisme d’un avocat dans une affaire de harcèlement en entreprise :
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une réactivité et un taux de succès élevé dans des affaires similaires, confirmés par des jugements antérieurs.
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une clarté méthodologique, un modèle d’organisation des pièces et, au besoin, le recours à des constats ;
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une articulation cohérente entre actions internes, contentieux du travail et, s’il y a lieu, action pénale ;
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une communication honnête concernant les enjeux, les risques et les échéances ;
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une organisation transparente comprenant un calendrier d’actes, des points d’étape et une traçabilité des démarches ;
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une sensibilité aux spécificités du client ou du contexte de l’entreprise ;
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une convention d’honoraires claire qui décrit le périmètre d’intervention et les modalités de facturation ;
Dans les faits, des signaux rassurent : un premier entretien structuré, des questions précises sur les épisodes et les pièces, une stratégie équilibrée entre protection immédiate et réparation au fond, ainsi qu’une disponibilité adaptée aux temps forts du dossier.
Tomasini Avocats, une défense structurée pour les salariés
Sous l’impulsion de sa fondatrice Maître Nathalie Tomasini, le cabinet d’avocats se dédie exclusivement à la défense des victimes de violences en tous genres, dont le harcèlement en entreprise.
Cette orientation se traduit par une pratique quotidienne des dossiers où se croisent droit du travail, droit civil et pénal, avec une même finalité : protéger la personne, faire cesser les agissements et obtenir une réparation adaptée, partout en France et avec des rendez-vous à distance lorsque c’est nécessaire.
Une approche technique et bienveillante
L’équipe réunit des avocates et des juristes expérimentées qui conjuguent exigence juridique et écoute attentive. Chaque situation reçoit une double lecture, à la fois procédurale et humaine, pour transformer un vécu difficile en stratégie claire. Le cabinet privilégie des explications accessibles, des décisions prises en connaissance de cause et une information régulière afin de sécuriser chaque étape sans ajouter de pression inutile.
Un accompagnement clair à chaque étape
La gestion de chaque dossier repose sur un processus éprouvé. L’étape initiale consiste à s’entretenir avec le plaignant en vue d’objectiver les faits et de déterminer leur fondement juridique. La preuve est ensuite consolidée et les démarches internes utiles sont activées pour créer une traçabilité.
En cas d’urgence, des mesures rapides peuvent être sollicitées afin de stopper les agissements. Viennent après, selon les besoins, la saisine de la juridiction prud’homale, le cas échéant une plainte pénale, puis l’action au fond pour faire reconnaître les responsabilités et chiffrer l’ensemble des préjudices.
Le suivi comprend la constitution des dossiers en vue des comparutions, l’assistance technique lors des expertises, la mise en œuvre des décisions et, lorsque cela s’impose, des précautions destinées à prévenir la récidive.
Des partenaires mobilisés pour un soutien global
En plus de l’assistance juridique, la complexité des cas de harcèlement requiert l’intervention d’autres corps de métier. Pour aborder les dimensions organisationnelles et de santé, souvent critiques dans ce type de contentieux, le cabinet s’appuie sur des partenariats avec des professionnels spécialisés, tels que des médecins et psychologues, des commissaires de justice ou des experts en risques psychosociaux. Cette synergie apporte un poids supplémentaire au dossier tout en favorisant la reconstruction pour la victime.
Une organisation fiable et un engagement constant
Le cabinet s’engage à assurer une expérience irréprochable au client, fondée sur l’information et l’accessibilité. Un calendrier prévisionnel des démarches lui sera transmis, complété par des bilans périodiques visant à le maintenir au cœur de la stratégie. La confidentialité des échanges est garantie, tout comme la transparence de la politique tarifaire. La disponibilité est ajustée pour correspondre aux temps forts du dossier. En dehors du prétoire, il œuvre en faveur de la sensibilisation, notamment sur l’amélioration de la prise en charge des victimes et l’adoption de pratiques professionnelles plus sécuritaires.
Ancrer des réflexes durables dans l’environnement de travail
La mise en place de bonnes pratiques ne vise pas à ignorer les incidents passés, mais contribue plutôt à anticiper les menaces futures. En diminuant les points de vulnérabilité, ces mesures concrètes assurent une traçabilité plus nette des situations critiques. L’objectif n’est pas de se substituer au droit, mais de créer des marges de manœuvre supplémentaires au quotidien.
Côté salarié ou témoin, l’adoption de réflexes simples, réguliers et discrets aide à documenter les faits sans se mettre en difficulté, à préserver sa santé et à préparer des démarches efficaces lorsque cela s’avère nécessaire :
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une documentation régulière des incidents, même mineurs, pour disposer d’un historique précis en cas d’escalade ;
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une priorité donnée aux échanges écrits, factuels et datés pour éviter les ambiguïtés et conserver des traces ;
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une identification des personnes ressources, telles que la médecine du travail ou les représentants du personnel, afin de ne pas rester isolé ;
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une mise à distance des situations dégradées lorsque cela est possible, en privilégiant des interlocuteurs neutres et des canaux professionnels ;
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une attention portée à l’hygiène numérique de base sur les outils de travail, notamment la sécurisation des accès et des appareils ;
Pour l’entreprise, la mise en place d’une démarche de prévention nécessite l’accompagnement de professionnels en droit du travail et gestion des risques. Le concours de ces acteurs demeure capital pour élaborer des procédures efficaces, déployer des outils pertinents et garantir une organisation réellement fonctionnelle sur le terrain.
Voici quelques pistes envisageables :
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Formalisation d’une politique de tolérance zéro : une directive officielle contre le harcèlement doit être rédigée, diffusée à l’ensemble du personnel et incorporée dans les règlements internes de l’organisation.
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Mise en place d’un canal d’alerte sécurisé : il est recommandé d’établir un mécanisme transparent pour le signalement des incidents, qui précise le parcours de traitement, les échéances de réponse et la garantie de confidentialité des informations.
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Sensibilisation et formation obligatoire : organiser des sessions régulières pour les managers et les équipes sur l’identification des menaces, la définition des attitudes professionnelles exigées et la conduite à tenir immédiate face à une situation problématique.
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Standardisation des investigations internes : définir un cahier des charges rigoureux pour les enquêtes, incluant la méthodologie des entretiens, la gestion des preuves matérielles et la manière de présenter les conclusions factuelles.
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Actualisation de l’évaluation des risques : intégrer formellement les risques psychosociaux (RPS) dans le document unique d’évaluation des risques (DUER), en y ajoutant des indicateurs de suivi spécifiques.
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Rédaction d’une charte numérique : réfléchir à une politique interne sur l’utilisation des systèmes d’information et des plateformes de communication internes afin de clarifier les limites éthiques et légales de leur usage.
En insufflant une véritable culture de la prévention au sein de l’organisation, cette démarche vient compléter les recours légaux. Dans la pratique, cela se traduit par une gestion plus fluide des crises, une réduction notable des incidents et un environnement de travail globalement plus performant.
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